Libres propos
 

 

  Précarité de l'emploi
Le point de vue d'un petit patron

 

Nous souhaitons tous obtenir la garantie de l'emploi. Moi-même, je vis continuellement dans l'angoisse de perdre le mien.

Une petite entreprise, c'est comme une équipe de foot-ball. Pour survivre, il ne faut pas se laisser distancer. Lorsque l'entraîneur de votre équipe favorite conserve un joueur devenu insuffisant, vous le lui reprochez.

Vous exigez de l'entraîneur de votre équipe qu'il fasse jouer les meilleurs et se sépare des moins bons, mais vous n'acceptez pas que votre patron use d'une telle méthode avec ses employés.

Le sport professionnel impose de payer vingt fois plus les vedettes que les joueurs moyens et nécessite de laisser les moins bons sur la touche. Sinon l'équipe est éliminée.

Certes, il serait plus humain d'interdire de licencier un joueur avant qu'il ait 60 ans; plus juste de moins payer les vedettes, mais il faudrait alors se retirer de la compétition internationale car nos équipes subiraient défaite sur défaite.

Il en est de même pour les entreprises soumises à la concurrence nationale et internationale. Le patron se voit obligé de se séparer de ses salariés qui se révèlent inaptes. Contrairement à ce que certains croient, cela n'augmente pas le chômage.

Lorsqu'une entreprise de transport a besoin de dix chauffeurs et qu'elle en licencie un qui travaille mal, elle est bien obligée de le remplacer. Si ce patron n'a plus le droit de licencier, le laisser-aller gagnera peu à peu tout le personnel et l'entreprise ira à la faillite.

Tous les étudiants rêvent de devenir fonctionnaires, c'est-à-dire d'être embauchés sur diplôme, sans période d'essai et avec garantie de l'emploi jusqu'à la retraite.

Cependant une entreprise privée utilisant le même système serait certaine d'aller à la faillite. On ne peut pas accepter d'être européen, d'approuver le mondialisme et en même temps refuser ce que la compétition économique nous impose. Il faut choisir.

Maxibel
(26/03/2006)
 

 


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